Une scintigraphie au gallium est un test de diagnostic qui cherche à déterminer une infection, une inflammation et des tumeurs. Le gallium est un métal radioactif, par conséquent la scintigraphie est généralement réalisée au service de médecine nucléaire de l’hôpital.
Le gallium est mélangé à une solution. Cette solution est injectée dans le bras et se déplace dans le sang, puis s’accumule dans les organes et les os. On vous fait ensuite passer un scanner pour voir où et de quelle manière le gallium s’est accumulé dans le corps.
Bien que le gallium soit radioactif, le risque d’exposition à la radiation suite à cette procédure est plus faible que lors d’une radiographie ou d’une tomodensitométrie. Si ce n’est l’injection, ce test est sans douleur et exige très peu préparation. Toutefois, la scintigraphie peut avoir lieu plusieurs heures après l’injection de gallium, par conséquent prévoyez la procédure en fonction de cela.
Votre médecin pourra vous faire passer une scintigraphie au gallium s’il ou elle suspecte que vous avez un cancer ou pour vous aider à déterminer la source de douleurs ou de fièvre inexpliquées. La scintigraphie est également utilisée comme test de suivi de patients qui ont reçu un diagnostic de cancer ou qui ont été traités pour un cancer. Une scintigraphie au gallium des poumons peut aider à diagnostiquer plusieurs maladies et infections pulmonaires.
Il n’est pas nécessaire de jeûner et, en dehors du gallium, aucun autre médicament n’est requis pour ce test. Dans certains cas, il est possible que vous ayez besoin de prendre un laxatif ou un lavement pour vider vos intestins avant la scintigraphie de façon à ce que les selles n’interfèrent pas dans les résultats du test.
Veuillez prévenir votre médecin si vous êtes enceinte, si vous pensez l’être ou si vous allaitez. Les tests faisant intervenir la radiation ne sont pas recommandés chez les femmes enceintes ou qui allaitent et ne doivent pas être réalisés sur les jeunes enfants si un autre test est disponible.
Il s’agit d’une procédure réalisée en ambulatoire, ce qui signifie que vous pouvez rentrer chez vous le même jour que le test.
Lorsque vous arriverez à l’hôpital, un technicien vous injectera une solution au gallium dans une veine du bras. Vous ressentirez un picotement au site injection qui pourra être un peu douloureux pendant quelques minutes.
Après l’injection, vous pourrez quitter l’hôpital tandis que le gallium commence doucement à circuler dans votre sang et à s’accumuler dans vos os et vos organes. On vous demandera de revenir à l’hôpital à une heure précise pour la scintigraphie, généralement entre six et 48 heures après avoir reçu l’injection.
En entrant à l’hôpital, vous devrez revêtir une chemise d’hôpital, retirer bijoux et autres métaux, et vous allonger sur le dos sur la table d’examen. Un scanner va se déplacer lentement le long de votre corps tandis qu’une caméra spéciale détecte où le gallium s’est accumulé dans votre corps. Les images de la caméra sont envoyées sur un écran.
L’examen au scanner prend environ 30 à 60 minutes. Il est important de rester complètement immobile durant la scintigraphie. Le scanner ne vous touchera pas directement et la procédure est sans douleur. Certaines personnes trouvent la table d’examen inconfortable et ont du mal à rester immobiles. Si vous pensez que vous allez avoir du mal à rester immobile, parlez-en au médecin avant le test. Le médecin pourra vous donner un sédatif ou un anxiolytique pour vous aider.
Dans certains cas, la scintigraphie peut être répétée sur plusieurs jours. Si tel est le cas, vous n’aurez pas besoin de recevoir d’autres injections au gallium.
Un radiologue examinera vos images de scintigraphie et enverra un rapport à votre médecin.
Normalement, le gallium s’accumule dans les os, le foie, les tissus mammaires, la rate et le gros intestin. Le gallium est absorbé plus facilement par les cellules cancéreuses et d’autres tissus compromis que par des tissus sains. Par conséquent, lorsque le gallium s’accumule dans d’autres sites cela peut être signe :
- d’infection
- d’inflammation
- de tumeurs
Scintigraphie au gallium des poumons
Lors d’une scintigraphie au gallium des poumons, vos poumons devraient apparaître de taille et de texture normales, et ils devraient comporter très peu de gallium. Des résultats anormaux peuvent indiquer :
- une sarcoïdose (lorsque des cellules inflammatoires chroniques forment des nodules sur des organes multiples)
- des infections respiratoires
- des tumeurs du poumon
- une sclérodermie du poumon (maladie auto-immune qui endommage les organes vitaux)
- une embolie pulmonaire (blocage artériel)
- une hypertension pulmonaire primitive (hypertension dans les artères du cœur)
Ce test n’est pas infaillible. Il est important de noter que certains cancers et autres petits défauts ne seront pas révélés à la scintigraphie au gallium.
Il existe un léger risque de complications dues à l’exposition à la radiation, mais qui est moins important que le risque impliqué dans les rayons X ou les tomodensitométries. Ce risque augmente si vous subissez de nombreuses scintigraphies au gallium au fil du temps.
Le corps élimine le gallium naturellement, bien qu’une quantité infime puisse rester dans les tissus pendant quelques semaines.