L’hypophyse est une petite glande située à la base du cerveau. Elle sécrète des hormones jouant un rôle important. L’une d’entre elles est l’hormone de croissance. Cette hormone soutient la croissance et le développement de l’enfant préadolescent et assure un bon équilibre de la densité osseuse, du tonus musculaire et du métabolisme des graisses chez l’adulte.
Des conséquences graves, notamment un niveau élevé de cholestérol, une fatigue chronique et un élargissement du cœur, peuvent résulter d’un taux excessif ou insuffisant d’hormone de croissance.
Votre médecin pourra prescrire un test de stimulation de l’hormone de croissance s’il soupçonne que votre taux d’homone de croissance est insuffisant. Il prescrira au contraire un test de suppression de l’hormone de croissance s’il soupçonne que votre hypophyse produit une quantité excessive d’hormone de croissance. Cependant, ces deux maladies sont fort rares.
S’il est quasiment sans douleur, le test de suppression de l’hormone de croissance dure toutefois plus longtemps qu’une prise de sang normale. Avant le test, il vous sera demandé :
- de jeûner pendant 10 à 12 heures (il sera généralement permis de boire de l’eau)
- de limiter les activités physiques pendant les 10 à 12 heures avant le test
- d’informer votre médecin de tous médicaments que vous prenez
Dès votre arrivée pour l’examen, une intraveineuse sera placée dans une veine de votre bras ou de votre main. Cela permettra de prélever plusieurs échantillons de sang dans la même veine. Si vous ne souffrez pas d’un trouble de saignement, vous ne sentirez normalement qu’un léger pincement au cours de cette étape de l’intervention. Une légère contusion pourra se développer par la suite au site de ponction.
On vous demandera de rester immobile pendant un court instant. Un échantillon de sang initial sera prélevé par l’intraveineuse. Vous boirez ensuite une solution au glucose. Cela rend certaines personnes nauséeuses. Si vous avez de la nausée, essayez de la boire un peu plus lentement ou de sucer des glaçons.
Plusieurs échantillons de sang seront prélevés à intervalles réguliers (toutes les 30 minutes pendant deux heures par exemple).
Les échantillons seront analysés. Si votre taux d’hormone de croissance est normal, la consommation de glucose aura inhibé la production d’hormone de croissance. Si ce n’est pas le cas, il s’agit d’un indice sérieux de production excessive d’hormone de croissance.
L’excès d’hormone de croissance est associé au gigantisme chez l’enfant et à l’acromégalie chez l’adulte.
Le gigantisme chez l’enfant entraîne une croissance persistante des os longs alors que l’individu a atteint la fin de la puberté. Les personnes atteintes de cette maladie peuvent grandir jusqu’à 2 mètres ou plus si le taux d’hormone de croissance n’est pas contrôlé.
L’acromégalie se manifeste par des mains et des pieds de grande taille, un front et une mâchoire protubérants, des dents largement espacées, et des lèvres épaisses. L’acromégalie peut produire divers symptômes, notamment :
- fatigue
- engourdissement des extrémités
- niveau élevé de sucre dans le sang et hypertension
- arthrite
- problèmes cardiaques, notamment élargissement du cœur
Ces deux maladies sont rarissimes. D’après le Réseau sur la santé hormonale, seulement 60 Américains sur 1 million sont atteints d’acromégalie, et moins de 100 enfants dans l’ensemble du pays souffrent de gigantisme (HHN, 2012).
La cause probable d’un taux d’hormone de croissance supérieur à la normale dans le sang est une tumeur à l’hypophyse. Le type de tumeur qui entraîne une production excessive d’hormone de croissance est l’adénome. Elle est généralement non cancéreuse.
Les médecins emploient trois principales méthodes pour traiter une production excessive d’hormone de croissance : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux. Ces traitements peuvent parfois être combinés.
Chirurgie
Lorsque c’est possible, la tumeur de l’hypophyse sera supprimée.
Radiothérapie
La radiothérapie peut être employée lorsque la chirurgie n’est pas possible et que l’hypophyse tout entière est élargie ou que la tumeur s’est étendue. Cette méthode peut permettre d’obtenir une baisse progressive du taux d’hormone de croissance. Cela peut parfois prendre entre deux et 10 années avant de pouvoir constater une amélioration clinique et une diminution permanente du taux d’hormone de croissance.
Les radiations comportent de sérieux effets secondaires, notamment la baisse de la production d’autres hormones sécrétées par l’hypophyse. Cela conduit à l’hypopituitarisme. L’hypopituitarisme peut affecter les ovaires, les testicules et les glandes surrénale et thyroïde, ce qui provoque un déficit de sécrétion hormonale et un dysfonctionnement des glandes.
Traitements médicamenteux
Les médicaments doivent être considérés comme un moyen de contrôle et non comme un traitement. Le taux d’hormone de croissance grimpera dès que la prise des médicaments sera interrompue. Les trois médicaments le plus souvent utilisés pour la réduction du taux d’hormone de croissance sont les antagonistes de l’hormone de croissance, les analogues de la somotostatine et les agonistes de la dopamine.
Les maladies associées à un excès d’hormone de croissance peuvent avoir des implications sérieuses et parfois permanentes. Le dépistage de ces maladies au moyen d’outils diagnostiques, tels que le test de suppression de l’hormone de croissance, est une importante étape initiale du traitement ciblé à long terme nécessaire pour ces patients.
Résumé