La démence est un terme au sens large qui fait référence à une réduction ou perte des capacités cognitives (comme une perte des fonctions intellectuelles et de la mémoire, ainsi que des capacités de raisonnement) – dans la mesure où elle vient contrarier le quotidien d’une personne ou ses activités. Il ne s’agit pas réellement d’une maladie ; le terme « démence » décrit plutôt le spectre de gravité, qui va des stades les moins développés aux stades les plus graves – peu importe la cause.
Quelles sont les causes de la démence ?
Les causes les plus courantes de la démence sont la maladie d’Alzheimer et la démence vasculaire. Toutefois, il existe de nombreuses causes qui peuvent donner lieu à la démence. Certaines formes de démence sont dues à une dégénération des neurones, tandis que d’autres sont dues à des troubles intervenant dans d’autres organes entraînant un dysfonctionnement neuronal.
L’expression « maladie neurodégénérative » désigne une détérioration progressive du fonctionnement des neurones (qui sont des cellules nerveuses) pouvant conduire à leur mort cellulaire. Cette mort des cellules nerveuses détériore les contacts entre neurones, qu’on appelle les synapses – qui servent à transmettre des messages au cerveau). Ce « faux contact » peut entraîner plusieurs types de dysfonctionnements.
Bien que cette liste ne soit pas exhaustive, voici un échantillon des causes de démence les plus courantes :
maladies neurodégénératives
- maladie d’Alzheimer
- maladie de Parkinson avec démence
- démence vasculaire
- Dégénération lombaire frontotemporale, notamment : démence frontotemporale ; maladie de Pick ; paralysie supranucléaire ; dégénération corticobasale ; effets secondaires de médicaments ; dépression ; déficience en vitamine B12 ; alcoolisme chronique ; certaines tumeurs ou infections du cerveau ; caillots sanguins faisant pression sur le cerveau ; déséquilibres métaboliques, y compris des troubles de la thyroïde, des reins et du foie.
Autres causes de la démence
La démence véritable est irréversible. Cependant, certains problèmes ont des symptômes qui ressemblent à ceux de la démence, comme certaines perturbations métaboliques, qui peuvent être réversibles avec un traitement approprié et ponctuel—et sans causer de dommage permanent. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles il est très important de voir votre médecin et d’effectuer un contrôle médical dès que des symptômes se développent.
N’est-il pas normal d’avoir tendance à oublier des choses quand on vieillit ?
Il est tout à fait normal d’oublier des choses de temps en temps. Et la perte de mémoire en elle-même n’est nullement indicative de démence. Cependant, il existe une différence entre le fait d’oubier des choses de temps en temps et le type de perte de mémoire qui est vraiment inquiétant.
Oublier qui quelqu’un est ; oublier comment faire des choses ordinaires (par exemple, comment se servir du téléphone ou comment rentrer chez soi) ; ou être incapable de comprendre et/ou de mémoriser des informations ayant été communiquées clairement––voilà des avertissements qui méritent une évaluation par un professionnel de la santé. Le fait de se perdre dans un environnement familier (en conduisant au supermarché, par exemple) est souvent l’un des premiers signes de la démence.
Jusqu’à 25 pour cent des personnes de plus de 75 ans, et 40 pour cent des personnes de plus de 80 ans, ont une certaine forme de démence. Qui plus est, en raison de l’allongement de l’espérance de vie—et de l’augmentation de la population de 65 ans et plus, qui devrait passer de 37 millions de personnes (en 2006) à une estimation de 71,5 millions en l’an 2030 (aux États-Unis seulement)—le nombre de personnes recevant un diagnostic de démence ainsi que le nombre de personnes qui vivent dans un état de démence augmentent.
Qu’est-ce qui est effectué ?
Dans le monde entier, des chercheurs scientifiques s’efforcent activement de mieux comprendre les nombreux aspects différents de la démence, afin de pouvoir développer des mesures de prévention (comme un vaccin), améliorer des outils de diagnostic permettant une détection précoce et trouver de meilleurs traitements, des traitements donnant des résultats plus durables, et même des cures.
Par exemple, un vaccin appelé bapineuzumab jab est dans la phase finale des essais de validation. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une guérison, ce vaccin est parvenu à empêcher, et dans certains cas à inverser, l’accumulation de plaques amyloïdes sur le cerveau. Les plaques amyloïdes—qui sont caractéristiques de la maladie d’Alzheimer—sont des grappes de fragments de protéines denses, essentiellement insolubles (ne pouvant pas se dissoudre) qui déposent une substance très sale et extrêmement nuisible tout autour des cellules nerveuses du cerveau et à l’extérieur de celles-ci.
Il est également de plus en plus admis que des facteurs du mode de vie, comme une activité physique régulière et le maintien de rapports sociaux, peuvent réduire significativement le risque de développement de la démence.
Les chercheurs scientifiques font également des recherches dans d’autres domaines, notamment sur les facteurs génétiques, divers neurotransmitteurs, le rôle de l’inflammation, les facteurs qui influencent la mort programmée des cellules dans le cerveau, les rôles de tau et les rôles possibles du stress oxydatif (c. à d., les réactions chimiques pouvant endommager les protéines, l’ADN et les graisses/lipides à l’intérieur des cellulles).
Résumé