Le diagnostic du diabète de type 2 peut constituer un choc : il peut être effrayant d’apprendre que vous êtes atteint(e) d’une pathologie à laquelle vous devrez faire face tout au long de votre existence. Il est important de ne pas oublier qu’un diagnostic de diabète n’est pas nécessairement une condamnation à mort. Le diabète de type 2 est une pathologie gérable. En fait, le diagnostic est une étape positive : vous savez ce que vous avez à faire pour améliorer votre santé. Mais le diabète de type 2 requiert des changements et un engagement à un mode de vie plus sain.
Un diabète de type 2 incontrôlé peut être à l’origine de graves complications médicales. Avec le diabète de type 2, les cellules de votre corps ne peuvent recevoir le combustible dont elles ont besoin pour fonctionner, et du fait de cette pénurie de combustible, votre corps commence à dégrader d’autres tissus, notamment graisseux et musculaires. Vous serez très fatigué(e) et très déshydraté(e), ce qui se va se traduire par une vision brouillée, un accroissement de la miction et de la confusion. La désagrégation de votre corps se poursuivant, celui-ci devient plus vulnérable aux infections et les lésions existantes ne guérissent pas. À ce stade, à défaut de traitement, il est même possible que vous puissiez développer des maladies graves, potentiellement mortelles.
Les diabétiques sont ainsi deux à quatre fois plus susceptibles de développer une maladie cardiovasculaire. Le glucose peut s’accumuler dans vos vaisseaux capillaires distants, causant des dommages aux nerfs. Il peut également en résulter des dommages oculaires susceptibles d’entraîner une cécité. Le diabète étant la septième cause de décès aux États-Unis, la maladie n’est pas à prendre à la légère.
Diagnostic du diabète de type 2
Votre médecin dispose de plusieurs méthodes pour diagnostiquer le diabète de type 2.
Dosage de l’hémoglobine glycatée
Le premier outil est le dosage de l’hémoglobine glycatée. Cette analyse de sang indique à votre médecin la glycémie moyenne pour les deux à trois derniers mois. Elle mesure le pourcentage de glucose attaché à l’hémoglobine, qui est la protéine qui transporte l’oxygène dans les globules rouges (érythrocytes). Une glycémie élevée indique que la quantité d’hémoglobine transportant du glucose est plus élevée. Un niveau d’hémoglobine glycatée de 6,5 % ou plus lors de deux dosages différents indique que vous êtes diabétique. Un résultat compris entre 5,7 % et 6,4 % correspond à un niveau pré-diabétique, tandis qu’un taux normal est inférieur à 5,7 %.
Glycémie aléatoire (non à jeun)
Le dosage de l’hémoglobine glycatée est le test le plus courant. Néanmoins, si vous êtes enceinte ou porteuse d’une variante d’hémoglobine, il est possible que votre médecin utilise un test différent. Pour une glycémie aléatoire, l’échantillon de sang est prélevé à un moment choisi de manière aléatoire. Vos valeurs glycémiques sont exprimées en millimoles par litre (mmol/L) ou en milligrammes par décilitre (mg/dL). Peu importe quand vous avez mangé pour la dernière fois, un résultat d’au moins 11,1 mmol/L (200 mg/dL) pour une glycémie aléatoire laisse penser que vous êtes diabétique, en particulier, lorsque vous présentez déjà certains des symptômes du diabète. Une glycémie comprise entre 7,8 mmol/L (140 mg/dL) et 11,0 mmol/L (199 mg/dL) correspond à un niveau pré-diabétique, tandis qu’un taux normal est inférieur à 7,8 mmol/L (140 mg/dL).
Glycémie à jeun
Votre médecin peut également opter pour une glycémie à jeun. Dans ce cas, un échantillon de votre sang sera prélevé après que vous ayez jeûné la veille. Une glycémie à jeun normale est inférieure à 5,6 mmol/L (100 mg/dL). Une glycémie à jeun comprise entre 5,6 et 6,9 mmol/L (100 à 125 mg/dL) correspond à un pré-diabète. Lorsque le dosage indique au moins 7 mmol/L (126 mg/dL) lors de deux tests différents, vous êtes atteint(e) de diabète sucré de type 2.
Épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale
L’épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale requiert également que vous ayez jeûné depuis la veille au soir, ainsi qu’une glycémie à jeun. Le médecin vous fera alors boire un liquide sucré et mesurera périodiquement votre glycémie au cours des heures suivantes. Une glycémie normale est inférieure à 7,8 mmol/L (140 mg/dL). Si, au bout de deux heures, le résultat est supérieur à 11,1 mmol/L (200 mg/dL), vous êtes diabétique. Un résultat compris entre 7,8 mmol/L et 11,0 mmol/L (140 et 199 mg/dL) correspond à un pré-diabète.
Obtenir une seconde opinion
Si vous n’avez pas confiance dans le diagnostic ou en cas de doute, n’hésitez pas à demander une seconde opinion. Vous n’avez pas à informer le second médecin de l’identité de son confrère. Et votre santé vous concerne au premier chef. Ne soyez pas timide, vous êtes en droit de demander une seconde opinion. N’ignorez pas vos soupçons et ne vous engagez pas dans le traitement d’un diabète que vous n’avez pas, ce qui pourrait être cause d’autres complications.
Étapes suivantes
Enfin, un diagnostic de diabète signifie que vous devez faire l’objet d’un suivi médical et consulter régulièrement votre médecin. Il est important, pour votre santé à long terme, que vous testiez votre glycémie et suiviez vos symptômes. En tant que diabétique, vous devrez consulter un éventail de spécialistes, du podologue à l’endocrinologue, qui veilleront sur votre santé. Mais n’oubliez pas : en dernier ressort, vous êtes le premier/la première responsable de votre santé. Il est possible de vivre longtemps, une existence pleine, avec le diabète ; mais pour cela, il faut s’engager à se soigner pour aller mieux.
Résumé