La bronchoscopie permet aux médecins d’examiner vos voies aériennes. Un instrument appelé bronchoscope est inséré dans le nez jusqu’aux poumons en passant par la gorge. Le bronchoscope comporte une source d’éclairage et un dispositif oculaire. Le bronchoscope peut être rigide ou fabriqué en un matériau plus flexible, à base de fibre optique.
En utilisant un bronchoscope, le médecin peut voir l’ensemble des structures qui constituent votre système respiratoire, et notamment le larynx, la trachée et les petites voies aériennes pulmonaires (bronches et bronchioles).
Une bronchoscopie peut être utilisée pour diagnostiquer une maladie pulmonaire, des tumeurs, une toux chronique ou une infection. Le médecin peut prescrire une bronchoscopie en cas de radiographie ou de tomodensitogramme thoracique anormal, faisant apparaître des signes d’infection, de tumeur ou de poumon atélectasié.
Le test est également parfois employé comme outil de traitement. La bronchoscopie peut par exemple permettre de délivrer un traitement médicamenteux dans les poumons ou de retirer un morceau de nourriture obstruant les voies aériennes.
Préparation
La plupart des bronchoscopies requièrent l’application d’un anesthésique local au niveau du nez et de la gorge du patient. Un sédatif lui est également administré pour l’aider à se détendre. Durant l’examen, il est donc somnolent mais éveillé.
Avant une bronchoscopie, vous devrez jeûner six à 12 heures. Demandez à votre médecin si vous devez cesser de prendre de l’aspirine, de l’ibuprofène, de la warfarine ou d’autres anticoagulants avant une bronchoscopie. Faites-vous accompagner pour votre rendez-vous ou organisez à l’avance votre retour à la maison.
Interventions
Une fois que vous êtes détendu(e), le médecin insère le bronchoscope (un tube mince et flexible) dans votre nez. Le bronchoscope va passer par votre nez et par votre gorge jusqu’à parvenir aux vos bronches. Les bronches sont les voies aériennes de vos poumons.
Le médecin peut laver vos poumons en passant une solution saline chaude par le bronchoscope avant de l’aspirer. Le nettoyage de voies aériennes facilite l’examen et permet au médecin de prélever des échantillons de cellules et sécrétions pulmonaires. Des broches ou aiguilles peuvent également être montées sur le bronchoscope pour collecter des échantillons de tissus pulmonaires. Ces échantillons peuvent aider le médecin à diagnostiquer votre condition pulmonaire.
En fonction de votre condition, le médecin pourra observer :
- votre sang ;
- votre mucus ;
- une infection ;
- une enflure ;
- une obstruction ;
- des tumeurs.
En cas de blocage des voies aériennes, par exemple, en raison d’une tumeur, la mise en place d’une endoprothèse (stent) peut être nécessaire pour les maintenir ouvertes. Une endoprothèse ou stent est un tube de petite taille qui peut être placé à l’intérieur des bronches à l’aide d’un bronchoscope. Une fois l’examen terminé, le bronchoscope est retiré.
Technologie
Technologie
Il arrive que des technologies d’imagerie avancées soient parfois employées pour réaliser des bronchoscopies. Elles permettent d’obtenir une vue plus détaillée de l’intérieur des poumons.
- Bronchoscopie virtuelle : emploie des tomodensitogrammes pour examiner plus en détail vos voies aériennes.
- Échographie endobronchique : nécessite l’emploi d’une sonde ultrasonique montée sur le bronchoscope pour voir vos voies aériennes.
- Bronchoscopie en fluorescence : utilise un éclairage fluorescent connecté au bronchoscope pour voir l’intérieur de vos poumons.
Risques
Dans la plupart des cas, la bronchoscopie est une procédure sûre. Comme toutes les procédures médicales, elle n’est cependant pas dépourvue de tous risques. Il peut notamment s’agir de saignements (en particulier lorsqu’une biopsie a été pratiquée), d’infection et de trouble respiratoire, voire d’un faible niveau d’oxygène sanguin lors du test.
Bien qu’il ne s’agisse que de cas extrêmement rares, une bronchoscopie peut être à l’origine d’une crise cardiaque ou d’un collapsus pulmonaire. Un poumon atélectasié peut être dû à un pneumothorax ou à une fuite d’air dans les muqueuses pulmonaires entraînant l’apparition d’une pression sur le poumon. Il s’agit en général d’une perforation du poumon lors de la procédure. Cette situation est plus fréquente avec un bronchoscope rigide qu’avec un bronchoscope flexible en fibre optique. Lorsque de l’air s’accumule autour de vos poumons lors de la procédure (ce qui peut conduire à un collapsus pulmonaire), le médecin peut utiliser un drain thoracique pour l’évacuer.
Rétablissement
La bronchoscopie est une procédure relativement brève dont la durée n’excède généralement pas 30 minutes. Parce que des sédatifs vous auront été administrés, vous devrez vous reposer quelques heures à l’hôpital, jusqu’à ce que vous vous sentiez plus éveillé(e) et que vous retrouviez progressivement la sensibilité de votre gorge. Tout au long de cette phase, votre respiration et votre tension seront surveillées.
Vous ne devrez pas manger ni boire avant que votre gorge n’ait retrouvé sa pleine sensibilité. Une à deux heures peuvent être nécessaires pour cela. Il est possible que votre gorge soit légèrement endolorie ou irritée durant quelques jours, et que vous soyez enroué(e). Il s’agit de conséquences normales, dont la durée est généralement brève, qui ne nécessitent pas de traitement. Contactez néanmoins votre médecin si :
- vous avez de la fièvre ;
- vous crachez du sang ;
- vous avez des difficultés pour respirer.
Ces symptômes peuvent être des signes d’infection nécessitant un traitement.
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